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Washington compte-t-il déclencher une troisième guerre contre le Liban ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le vice-président américain Mike Pence assiste à une cérémonie commémorant l’attentat de 1983 à Beyrouth, le 23 octobre 2017 à Washington. ©AFP

Il y a 34 ans, 241 fusiliers marins américains ont perdu la vie au Liban. Ce lundi 23 octobre, le président des États-Unis a profité de l’anniversaire de la mort de ces soldats pour reprendre ses allégations contre le Hezbollah.

« Nous n’oublierons jamais nos 241 militaires tués par le Hezbollah à Beyrouth. Ils ont perdu la vie quand ils rendaient service à notre nation », a-t-il dit dans son tweet.

À ce propos, le quotidien Rai al-Youm écrit :

« Le Hezbollah, qui a vaincu Israël pendant deux guerres, en 2000 et en 2006, reste parmi les cibles principales des États-Unis. La preuve ? La cérémonie de commémoration de ces soldats qui a été organisée cette année aux États-Unis alors que les prédécesseurs de Donald Trump n’en parlaient pas. Mike Pence, vice-président des États-Unis, est même allé plus loin en disant que “l’explosion des casernes de Beyrouth a été la salve d’ouverture de la guerre que nous avons menée depuis contre le terrorisme. Nous allons faire basculer dans la guerre le territoire des terroristes”.

Mike Pence a ensuite prétendu que le Hezbollah était un groupe terroriste et a accusé l’Iran d’être un État soutenant le terrorisme. Ces déclarations de Mike Pence ont été saluées par le ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman, qui a accusé le secrétaire général du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah d’avoir ordonné en personne le tir de deux roquettes vers les hauteurs du Golan occupé. De plus, les accusations de Mike Pence prouvent comment la Maison-Blanche cherche à intensifier ses politiques hostiles contre l’Iran et le Hezbollah et renforcent la théorie selon laquelle le Liban pourrait être le champ d’un conflit qui se propagerait ensuite dans la région entière. »

Rai al-Youm s’est ensuite attardé sur la politique de Donald Trump vis-à-vis de l’Iran, indiquant que cette politique était fondée sur le rejet de tous les moyens diplomatiques et sur le soutien aux positions du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Le 23 octobre 1983, à environ 6 h 18 du matin, un camion Mercedes s’est approché de l’aéroport de Beyrouth et a facilement traversé les postes de contrôle israéliens implantés à proximité. Il est ensuite passé devant un poste de contrôle de l’armée libanaise avant de tourner en direction du parking. Le camion a heurté intentionnellement des sacs remplis de sable, causant une forte explosion, si bien que le bâtiment a été entièrement réduit à néant. L’explosion a fait 241 morts parmi les fusiliers marins américains. Environ deux minutes plus tard, 58 parachutistes français ont trouvé la mort dans un attentat similaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV